Ce mercredi 22 août, je suis allée écouter deux groupes, ou plutôt un artiste et un groupe chez Madame Moustache, bar et lieu de concert que les Bruxellois de passage sur ce blog connaissent peut-être. Il s'agissait de Street Gnar, suivi de DIIV (US).
Je n'avais pas écouté la première partie avant de venir, j'ai donc complètement découvert notre ami Street Gnar en live, ce soir. L'homme est jeune, seul : il met en route des bandes de musique préalablement enregistrées en studio, et s'insère dedans en jouant de la basse et en chantant. Le ton est donné dès la première chanson: le set sera pop, aérien, répétitif, drone, la basse se fait hypnotique tout en apportant une rythmique implacable, pour former un tout ma foi très cohérent. Sa voix peut rappeler à certains moments Connan Mockasin de par le traitement réalisé dessus. J'attends toutefois le morceau qui fera basculer le niveau du concert de 'correct' à 'bon'. Il arrivera en tant que dernier titre, trop tard je trouve: la chanson, plus entraînante que les autres, aurait peut-être davantage sa place au milieu du set afin de 'réveiller' tout le monde. Finalement, la partie se termine, juste à temps pour qu'elle ne devienne pas lassante. Oui, il faudra peut-être revoir certaines choses au niveau du placement des chansons, mais Street Gnar nous a offert ici une bonne entrée en jeu, et c'est un artiste que je suivrai désormais...
(en écoute par ici)
DIIV entrent en scène avec (Druun), titre instrumental qui ouvre également leur premier album (Oshin, 2012). Et si, à l'écoute de la version studio, on pense que cet instrumental dit pratiquement tout sur le reste de l'album, il n'introduit qu'une partie de ce que le groupe offre dans la suite du concert. En live, l'album s'étoffe, se grandit, se transforme en une véritable machine à faire bouger le public. En fait, le côté dream pop de la musique de DIIV subsiste, mais le live révèle les influences shoegaze et noisy du groupe, notamment dans les titres Human, Air Conditioning ou le single How Long Have You Known. La réverb sur les guitares est forte, la voix de Zachary Cole Smith est distordue, noyée d'effets. Un véritable régal auditif. L'enthousiasme du groupe est aussi grande que celle du public, qui devient de plus en plus remuant au fil du concert. "Danser, fermer les yeux et profiter du son". Pour en venir à mon expérience personnelle, cela faisait longtemps qu'un concert ne m'avait plus fait tant de bien, psychologiquement parlant. Et pourtant, DIIV n'est pas un groupe dont la musique doit être appréhendée uniquement intérieurement. Ainsi (à mon grand étonnement), un joyeux pogo se forme lorsque Doused, avant-dernière chanson du set et petite bombe au riff imparable, commence. Le guitariste se mêle au public, l'ambiance est chaude. Le concert s'achève, 'déjà?', me souviens-je avoir pensé et, en une heure de set à tout casser, DIIV a réussi à mettre un grand sourire sur mon visage. Well done, les gars, vous avez géré !
(leur page Facebook)
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